Entrevue avec Patrick Roy

Voici une superbe entrevue que mon confrère de FANATIQUE, Remi Villemure qui a 14 ans comme moi, a réalisé en compagnie de Patrick Roy.

Lien de l'article: http://www.fanatique.ca/canadiens/patrick-roy-le-champion+2963.html

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Patrick Roy verra son chandail être retiré par le Canadien de Montréal, le 22 novembre juste avant le 19e match de la saison du CH. L'ancien gardien étoile dont le chandail été immortalisé par l'Avalanche en 2003 a porté les couleurs du CH de 1984 à 1996 et il était très heureux au moment de l'annonce de son retrait de son chandail.

Roy a chaussé les patins pour la première fois très jeune et selon lui, la clé pour se rendre loin, c'est de persévérer : « Il ne faut jamais abandonner ses rêves. Quand on veut réussir et atteindre le but ultime dans la vie, tout est possible si on persévère et des fois, ce n'est pas facile donc il faut être patient et oublier les mauvaises performances et penser au prochain match. La clé est de ne pas s'appuyer sur son sort, il faut tourner la page rapidement et se concentrer. »

Patrick Roy a été repêché par le Canadien de Montréal au 51e rang en 1984. On dit que l'équipe qui repêche le joueur grave souvent son nom dans son cœur. C'est ce qui explique le fait que plusieurs joueurs tels que Steve Yzerman et Mario Lemieux ont évolué pour la même équipe tout au long de leur carrière.

Avant le fameux match contre les Red Wings de Detroit, tenant compte du poste qu'avait Patrick Roy avec le CH, je ne crois pas qu'il lui était passé par la tête, un jour, d'exiger une transaction. Patrick Roy a évolué pour deux équipes dans sa carrière. De 1984 à 1996 avec le Canadien de Montréal et de 1996 à 2003 avec l'Avalanche du Colorado.

« Casseau » garde de bons souvenirs de Montréal et de Denver où il a gagné quatre Coupes Stanley : « J'ai vécu de bons moments avec les deux organisations. J'ai aimé Montréal et Denver ce qui fait que je n'ai pas eu de préférence. J'ai remporté deux coupes Stanley aux deux endroits et j'ai aimé les deux villes. »

Peu de joueurs pourront se vanter d'avoir été intronisé au Temple de la Renommée ainsi qu'avoir eu la chance de voir leur chandail être retiré par toutes les équipes dont ils ont fait partie. Patrick Roy fait partie de ce groupe de champions :

« C'est un très grand honneur pour moi de voir mon chandail être retiré par le Canadien de Montréal. Il ne manquait que cette étape pour boucler la boucle. C'est avec beaucoup d'émotion que je vivrai cette soirée du 22 novembre prochain. J'ai vécu de bons moments lors de mon intronisation au Temple de la Renommée et lors de mon retrait de chandail au Colorado mais à Montréal, ce sera une très grande soirée. »

Le 22 mars dernier, lors d'un match des séries éliminatoires entre les Remparts de Québec et les Saguenéens de Chicoutimi, le fils de Patrick, Jonathan a sauvagement attaqué le gardien de but adverse, Bobby Nadeau. Plusieurs personnes avaient alors critiqué Patrick Roy qui avait, selon des images, tendu la main à son fils en lui disant qu'il pouvait aller se battre. Aux dernières nouvelles de cette saga qui a fait la une de tous les journaux au Québec, Jonathan Roy avait plaidé non-coupable à des accusations de voies de fait simple.

Le fils du légendaire gardien risque de devoir verser 2000 $ ou plus à l'accusé ou pire, de passer six mois en prison. Patrick Roy a songé à cette histoire et en est venu à des conclusions six mois après ce triste évènement, cependant, il a commenté l'affaire de façon très prudente : « J'ai beaucoup appris de ces évènements et je ne désire pas commenter plus. »

Il faut que les gens comprennent que oui, le 22 mars, il y a eu des gestes disgracieux mais tout le monde fait des erreurs et oui, il y en a qui restent gravées sur le nom d'une personne et c'est malheureux que la première idée qui vienne à la tête d'une personne quand elle pense à Jonathan Roy ou à Patrick Roy, ce soit en rapport avec les incidents de la saison dernière.

Patrick Roy est le meilleur gardien de l'histoire de la LNH selon plusieurs et probablement de l'histoire du hockey tout court et, malgré plusieurs commentaires négatifs concernant la façon dont il élève ses enfants, Patrick Roy est un père exceptionnel.

La preuve, l'organisation de l'Avalanche du Colorado lui avait parlé de leurs plans de l'engager en tant qu'entraîneur-chef de l'équipe et Patrick Roy a refusé de continuer les négociations parce qu'il voulait assister au développement de ses deux fils, Frédéric et Jonathan, tous deux membres des Remparts de Québec dans la LHJMQ.

« Je n'ai pas reçu d'offre officielle mais j'ai dit à l'Avalanche à ce moment-ci que j'écouterais leur éventuelle offre, mais dans le fond de moi-même, je me voyais mal quitter les Remparts de Québec au moment de l'arrivée de Frédéric et du plein développement de Jonathan. Je veux diriger mes fils! »

Patrick Roy est un champion. Ses quatre Coupes Stanley en témoignent mais il y a aussi ses cinq trophées William M. Jennings remis au gardien qui a alloué le moins de buts durant une saison. Mais un champion se n'arrête pas au moment de se retirer, non. Un champion, c'est un rôle de vie.

Fort d'une collecte de 16 trophées incluant les Coupes Stanley et de quatre records de la LNH, Patrick Roy a remporté la Coupe Memorial à sa toute première saison en tant qu'entraîneur-chef dans la LHJMQ. La Coupe Memorial est surement l'un des trophées les plus difficiles à remporter parce que les équipes de la LHJMQ jouent contre des équipes de l'Ontario ainsi que contre des équipes junior de l'Ouest canadien.

Dans la LNH, si une équipe n'affronte pas une équipe une seule fois dans la saison - ce qui à partir ce cette saison sera impossible - elle en entend parler au moins mais la Coupe Memorial, c'est un tout autre défi car les équipes ne se connaissent pas quand la rondelle est lancée pour la première fois…

Roy est un homme d'équipe, ses coéquipiers vous le diront. C'est peut-être ce qui explique ses plans d'après carrière car il est convaincu que sa place est en arrière du banc des Remparts pour le moment, « Pour l'instant, je n'ai pas d'autres plans que de continuer à m'impliquer avec les Remparts de Québec. »


Au terme de sa carrière, Roy a comptabilisé des statistiques assez impressionnantes : « Il est vrai que lorsque je regarde mes statistiques, elles semblent inébranlables, mais je sais très bien que les records sont là pour être battus; ce que j'ai fait à quelques reprises. Je suis très fier de ce que j'ai accompli et la relève est là et réussira surement à battre certaines d'entres eux. Je les féliciterai alors pour ce qu'ils ont accompli. »

On entend souvent parler de « leadership » au hockey et, selon moi, ce mot a été inventé en l'honneur de Patrick Roy. Jacques Demers qui a dirigé « Casseau » a dit de lui que oui, il était un homme qui n'avait pas sa langue dans sa poche mais que ça n'en prenait des joueurs comme ça.

C'est préférable qu'un joueur dise la vérité en pleine face et que le « méchant » soit sorti, que le joueur se taise et que ça le dérange au moment de jouer. Patrick Roy est fier de ce qu'il a accompli et personne ne pourra le faire changer d'idée : « Je me répète mais je suis fier de ce que j'ai accompli. J'ai toujours démontré beaucoup de leadership avec les équipes avec lesquelles j'ai évolué mais je l'ai fait pour le bien de l'équipe. »



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Note de l'auteur : C'est difficile pour moi de vous décrire comment je me sentais au moment d'interviewer Patrick Roy. Tu sais que tu t'adresses à l'un des plus grands athlètes de l'histoire du sport… Je voudrais le remercier de m'avoir dédié ce temps.

On ne peut pas s'imaginer à quoi ressemble une journée dans la peau de Patrick Roy. Des appels, des autographes, des entrevues et malgré tout ce brouhaha, il a pris le temps de répondre aux questions d'un jeune de 14 ans…

J'aimerais le remercier pour 1993 et 1986 mais surtout pour toutes ses belles années devant un filet de hockey à partager sa passion aux partisans…

Merci Patrick Roy.


Tout simplement BRAVO REMI!

oui mais apres savoir rendu compte que sont geste etait iditot pourquoi il n'est pas revenu de bonne humeur avant qu'on l'échange?

Le mal a été fait et revenir en arrière devait-être impossible.

Comment trouvez-vous l'entrevue?

J'aime l'entrevue, et je suis content pour ce jeune de 14 ans qui à fait cette entrevue, j'ai l'impression que sa va rester longtemps gravé dans sa memoire, et je suis bien content pour lui.